Sauvons Népal et Baby

Les amis, l’heure est grave ! J’apprends que les deux éléphants du zoo de Lyon prénommés Népal et Baby sont menacés d’être euthanasiés au motif qu’ils auraient la tuberculose. Cette maladie étant fortement contagieuse des animaux aux hommes, la préfecture du Rhône a ordonné que ces deux pachydermes soient piqués. A l’heure où je vous écris la date de leur mise à mort n’est d’ailleurs pas encore fixée, Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture ayant accordé, sur demande du Président de la République,  un sursis aux deux animaux jusqu’au 20 décembre.

 La vérité c’est que notre Président est bien embêté avec ces deux éléphants.  Soit il  gracie Népal et Baby au risque de voir se répandre la tuberculose dans tout le pays avec les conséquences désastreuses sur les comptes de la Sécurité Sociale obligée alors de rembourser les vaccins et les antibiotiques, ce qui ,compte tenu de l’état de nos finances publiques,  n’apparaît pas la solution la plus opportune, soit il ordonne leur mise à mort et là c’est un très mauvais signal pour tous les éléphants malades ,notamment ceux du PS, qui vivront dans la crainte de se faire un jour ou l’autre euthanasier. Tenez prenez Martine Aubry, tout le monde sait qu’elle souffre d’un œil et qu’elle n’y voit plus grand-chose. Il est donc fort à parier qu’elle sera la prochaine sur la liste si François décide d’autoriser la mise à mort des éléphants malades.  La bonne nouvelle pour Martine c’est qu’elle ne sera pas seule car les éléphants malades du PS sont nombreux. DSK, Jack Lang, Rocard entre autres l’accompagneront au cimetière des éléphants (certains d’entre eux –je vous laisse deviner lesquels- ont en effet une maladie sérieuse se situant au niveau de la ….trompe)

Et puis François il hésite parce qu’il sait très bien qu’en bon vieux éléphant du PS qu’il est, qu’un jour ou l’autre lui aussi tombera gravement malade. C’est d’autant plus vrai qu’il est président de la République et que les présidents de la République ça attrape souvent de graves maladies. Même s’ils ne sont plus là pour en parler François Mitterrand ou Jacques Chirac (1) en savent d’ailleurs quelque chose.  Bref autoriser l’euthanasie des éléphants c’est un peu se tirer une balle dans le pied pour François.

Autant dire que le choix n’est pas simple pour notre président. c’est un peu comme choisir entre la peste et le choléra (2).  En même temps c’est lui qu’a voulu être président, il fallait bien qu’il s’attende à devoir trancher de telles questions (3).  Je m’étonne encore que des sujets aussi importants que l’euthanasie des éléphants (mais je pourrai en citer beaucoup d’autres comme le problème de l’invasion des frelons et coccinelles asiatiques ou le manque de vitamine D chez les Français) n’ait pas été abordée durant la campagne présidentielle, les journalistes politiques préférant se focaliser  sur les thèmes récurrents totalement inintéressants  que sont le chômage, la pauvreté, la dette, le déficit du commerce extérieur. 

Je crois savoir qu’avant de prendre sa décision François Hollande souhaite recevoir à l’Eysée Babar, le roi des éléphants.  C’est une sage décision et j’ose espérer qu’à l’issue de cet entretien avec Babar, qui je l’espère saura trouver les mots justes afin d' obtenir la grâce présidentielle pour Nepal et Baby, notre président ne s’enfermera pas dans sa tour d’ivoire (4).

(1)     Ah bon Jacques Chirac est encore en vie…..le docteur Chabry est heureux de l’apprendre

(2)     L’expression bien que subtilement employée par le docteur Chabry aurait pu ici être modifiée au regard de la maladie contractée par nos deux éléphants.  Le choix ne se serait plus fait alors entre la peste et le choléra mais entre le peste et la tuberculose ou entre le choléra et la tuberculose.

(3)     On constatera, hasard du calendrier faisant, que la question épineuse de l’euthanasie de ces deux éléphants coïncide avec celle des êtres humains puisque le Président s’est vu remettre le 18 décembre le rapport du Professeur Sicard sur la fin de vie censé l’orienter et l’éclairer sur cette épineuse question.  

(4)     Quoi de plus normal que de finir sur l’ivoire qui est la matière principales des défenses d’éléphants.