Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
les loufoqueries du docteur Chabry
les loufoqueries du docteur Chabry
Publicité
les loufoqueries du docteur Chabry
Visiteurs
Depuis la création 54 349
Derniers commentaires
Archives
25 juillet 2014

lettre à Jean-Claude Lalumière (écrivain)

 

IMG_1500-CopieMonsieur, autant vos deux premiers ouvrages que sont « Front Russe » et « la Campagne de France » m’avaient enthousiasmé par leur drôlerie autant le troisième intitulé « Comme un karateka belge qui fait du cinéma » m’a laissé sur ma faim. Autant vos deux premiers ouvrages que sont « Front Russe » et « la Campagne de France »  m’avaient illuminé (1) par leur côté burlesque autant le troisième intitulé « Comme un karateka belge qui fait du cinéma » m’a laissé pour le moins perplexe. Autant vos deux premiers ouvrages….d’accord j’arrête là, je pense que vous avez compris où je voulais en venir. Vous êtes un écrivain humoriste, Monsieur, et vos deux premiers ouvrages que sont « Front Russe » et « la Campagne de France » sont là pour en témoigner. Les péripéties et l’univers absurde de ce jeune fonctionnaire aux Affaires étrangères (Front Russe) et celles des deux protagonistes créant une agence de voyage culturels (La campagne de France) m’ont énormément amusé.

Un livre qu’on quitte sans en avoir extrait quelque chose est un livre qu’on n’a pas lu (2). Partant de ce principe j’ai extrait plusieurs passages de votre roman « La campagne de France ». Je ne peux les citer tous tellement ils sont nombreux, je tiens néanmoins à soumettre à mes lecteurs ce passage qui a trait à la coiffure et qui leur donnera peut-être l’envie de vous lire : "Ses cheveux étaient d'une couleur que d'aucuns auraient pu croire sans équivalent dans les règnes naturels, mais que le touriste rompu à la contemplation des paysages de carte postale rapprochera sans délai du spectacle inoubliable d'un coucher de soleil sur la Toscane. Elle était la justification qu'attendait le législateur pour que fût enfin créé un code pénal applicable aux coiffeurs."  Votre style est, je dois bien le reconnaître, inespéré, drôle, aérien dérapant !

C’est pourquoi je ne m’explique pas ce troisième roman intitulé, je le rappelle, « Comme un karateka belge qui fait du cinéma » dans lequel vous racontez l'histoire de ce garçon quittant son Médoc natal avec le sentiment d'être différent des siens, d'être fait pour autre chose que la vigne ou le bricolage mais plutôt pour le cinéma et les lumières de la ville, mal à l'aise avec ses racines mais découvrant à Paris l'insondable bêtise du jeu social, se retrouvant un beau matin employé d'une galerie d'art contemporain et y voyant défiler cette bourgeoisie jeune et coquette. Ce livre est empreint d’amertume, de tristesse, de nostalgie. Même le récit d'une improbable nuit en compagnie de Jean-Claude Van Damme dans une suite de l'hôtel Lutetia n’a provoqué sur mon visage aucun sourire. Pour être honnête avec vous votre livre est des plus déprimants. Il me donne « l'impression de lire le bulletin météorologique de la Pologne » (3). Je vous imagine d’ici, dans votre chambre, à tourner en rond. Et parfois même à tourner en carré, histoire de varier le parcours géométrique de votre déprime." (4). Il faut vous ressaisir Jean-Claude. Vous ne pouvez pas continuer comme ça. Pourquoi ne pas relire Alphonse Allais (5) dont je vous sais friand ? La musique peut également être un très bon remède à condition de ne pas écouter Axel Bauer qui risque de faire ressurgir vos vieux démons. En effet est-il besoin de vous rappeler qu’un de ses plus grands succès s’intitule « Eteins la lumière » ?  Je crains que vous ne le preniez pour vous, en outre les paroles de cette chanson font froid dans le dos : « Éteins la lumière Montre-moi ton côté sombre Regarde les ombres Qui errent …». Non le plus sage finalement serait de vous remettre à l’écriture d’un autre roman, rien de tel pour vous guérir de cette  déprime passagère. Seulement je compte sur vous pour que celui-ci soit drôle, léger. Faite en sorte qu’il n’ait rien à voir avec « Comme un karateka belge qui fait du cinéma »  dont je n’ai finalement qu’une chose à dire : la lumière s’est éteinte !

  

(1)  N’est-il pas normal que des livres écrits par Lalumière illuminent ?

(2)  Citation d’Antoine Albalat écrivain spécialiste de la littérature française (1856 -1935)

(3)  Citation extraite de « La campagne de France »

(4)  Citation extraite de « La tête de l'emploi » écrit par  David Foenkinos

(5)  Ecrivain humoriste français (1854-1905)

 

 

 

Axel-Bauer-Eteins-La-Lumiere-Cd-Single-Promo-Cassettes-Mini-disques-Laser-disques-854959850_ML

 

 

Axel Bauer avec son titre phare "éteins la lumière" où l'art de composer une chanson vraiment pas adaptée à Jean-Claude Lalumière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9782253193029-T

 

 

 

    Alphonse allais où le remède anti-déprime

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité