soja et vélo ne font pas bon ménage

La légende raconte qu’un manager français cherchait à préserver à jamais sa formation cycliste professionnelle du dopage et que la société Soja Sun, spécialisée dans l’alimentation à base de soja, l’entendit (1).

Elle lui fit don d’une participation financière également appelé sponsoring. En contrepartie les coureurs de l’équipe s’engagèrent non pas à prendre les substances habituelles que sont l’EPO et autres stéroïdes anabolisants mais à consommer régulièrement avant chaque course des boissons, plats et desserts à base de soja, le soja qui comme vous le savez renferme une grande quantité de protéines, de glucides, de lipides, de vitamines A et B, de phosphore, de potassium, de calcium, de magnésium, de zinc et de fer.

Si la légende n’a pu être prouvée, démontrer qu’un coureur cycliste ne s’est pas dopé relevant de la gageure, on sait en tout cas que les résultats de la formation Sojasun au tour de France 2013 furent plutôt décevants puisque l’équipe termina 15^ème sur 22, son meilleur représentant  Alexis Vuillermoz, se classant 46^ème du général, à plus d’une heure et demie du vainqueur, Christopher Froome. De là à dire que l’alimentation à base de soja ne convient pas au coureur cycliste et ne lui permet pas d’obtenir de bons résultats, il n’y a qu’un pas que j’ose franchir. Bien que le soja soit également appelé soya jaune (2) il n’a jamais permis à un des coureurs de cette formation d’endosser le maillot jaune. Pourtant le pari du soja aurait pu s’avérer payant. En effet celui-ci a une propriété particulièrement intéressante pour les cyclistes : il diminue la fréquence et la sévérité des bouffées de chaleur liées à la ménopause. A ma connaissance les coureurs cyclistes ne sont pas concernés par cette dernière parcontre pour ce qui est des bouffées de chaleur ils en connaissent un rayon.

Cette sensation de chaleur  généralement accompagnée de transpiration, de rougeur, de palpitations, ils la connaissent très bien notamment  lorsqu’ils grimpent ces fameux cols du tour de France comme le col de l’utérus, du Galibier, du Tourmalet. Ils ont tellement chaud qu’ils ouvrent leur maillot et finissent l’ascension torse nu. Aussi consommer un produit à base de soja qui leur permette de moins souffrir de la chaleur et donc d’être plus performant aurait pu s’avérer être une alternative saine au traditionnel dopage mais ça n’a pas marché.

Les résultats décevants de cette équipe auront entraîné son arrêt le 30 septembre 2013. Cette équipe n’a pas marché (3) ! Celle-ci ne sera donc pas départ du Tour de France 2014 au grand dam des défenseurs d’un cyclisme propre.

(1)cette légende est à mettre en parallèle avec celle du soja  qui raconte qu’un Empereur chinois cherchait à préserver à jamais son peuple de la famine et que Dieu l’entendit. Il lui fit don d’une graine de soja.

 (2) à noter qu’il existe également un soja vert, dit aussi le haricot mungo ingrédient courant de la cuisine aisatique, utilisé cuit ou cru. Il n’a lui non plus jamais permis à un des coureurs de cette formation d’endosser le maillot vert.

 (3) cette équipe aurait pourtant dû marcher puisqu’elle s’appelait auparavant  Besson Chaussures